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"Ce que j'ai aimé, que je l'aie gardé ou pas, je l'aimerai toujours" [André Breton] . "Je suis au fond de ce que je parais en surface: douce, timide et rêveuse. Même quand la vie se fait cruelle"____ [Erik Orsenna. La grammaire est une chanson douce]
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Puisque rien ne dure – Laurence Tardieu



J’écris cet article de commentaire selon la suggestion de GA.
Puisque rien ne dure de Laurence Tardieu est vraiment un bon truc, à mon avis. Le livre n’est pas trop épais, le récit n’a pas trop d’évènements mais m’attire tellement par plein d’émotions qu’il donne aux lecteurs.
J’ai envie de lire dès la première fois, par hasard j’ai lu une citation du livre.
Un récit mélancolique depuis les premiers pages, Geneviève et Vincent perdent leur fille unique de 5 ans. Un jour, elle a disparu et on ne peut jamais trouver la raison. L’auteur exprime sincèrement la douleur des parents, cela m’attriste.
Face au drame, Geneviève a choisi la solitude, consignant sa souffrance dans des carnets, comme si l’écriture la maintenait en vie; tandis que Vincent a tenté d’oublier. De prendre la fuite.
J’ai la bonne impression pour la mère. Elle choisit l’écriture, comme moi, pour exprimer les choses implicites. L’écriture est une bonne facon pour garder un bon moral, un bon coeur…



Si je décidais de rester en vie, il fallait en assumer les conséquences, c’est-à-dire rester digne, rester debout. Debout ou couché il fallait choisir, mais, pour moi, l’alternative était claire : j’étais soit couchée dans une tombe, soit debout dans la vie. Une autre vie, sans doute, mais la vie.”

“Le mal vient de nulle part, il peut frapper n’importe qui, pour ca nous sommes tous égaux, aussi fragile les uns que les autres: un jour nous sommes heureux, le lendemain notre vie vole en éclat. On avait pourtant vu les autres tomber autour de soi mais on se croyait épargné, protégé, jusqu’au jour òu c’est notre tour: le sol soudain s’enfondre. C’est alors qu’on comprend: on est aussi vulnérable, aussi éphémère que les autres. Notre vie n’a pas davantage de valeur.”
“J’écrivais le soir, lorsque j’en avais le courage. Je me raccrochais à ce temps d’écriture comme d’autres se seraient raccrochés à une mère, à un frère… Ce n’était pas pour adoucir ma peine: c’était pour ne pas me laisser submerger par elle. Pour que la douleur ne m’emporte pas”

“L’homme croit aux miracles. Même dans les circonstances les plus dramatiques, il croit encore qu’il peut s’en sortir. C’est sans doute pour ca qu’il parvient à tenir debout dans l’enfer”