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"Ce que j'ai aimé, que je l'aie gardé ou pas, je l'aimerai toujours" [André Breton] . "Je suis au fond de ce que je parais en surface: douce, timide et rêveuse. Même quand la vie se fait cruelle"____ [Erik Orsenna. La grammaire est une chanson douce]
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[joli bouquin] Tu comprendras quand tu seras plus grande

Bonjour,

J'ai terminé ce joli bouquin en 2020, mais jusqu'aujourd'hui j'ai la chance de vous en parler.

Ah, tout d'abord, bonne année à toutes et à tous ! Je vous souhaite de pouvoir lire de bons livres comme vous aimeriez 😊

Bon, je vous raconte premièrement du context. J'ai connuVirginie Grimaldi un peu par hasard.  C'est French with Jeanne  qui a recommandé un autre livre de cette auteure - le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie (mince, les titres de ses livres sont toujours longs hein). Donc inialement j'ai voulu le lire. Ensuite, en cherchant sur le réseau de bibliothèque de Paris (ce réseau est super ! je suis chanceuse de m'y abonner) pour la disponibilité des livres, en consultant les notes et les résumés sur babelio... j'ai décidé d'avancer avec "Tu comprendras quand tu seras plus grande". 

La première raison : l'histoire se passe à Biarritz et je viens de visiter Le Pays Basque l'été dernier. J'aime beaucoupppppp !!! veuillez voir quelques jolies photos ci-dessous. 


plus de photos sont trouvées ici 👉 instagram @travelling.poisson


La deuxième raison : la situation du personnage se ressemble à la mienne, à un certain niveau. 

Bref, j'aime bien ce livre et le style de Virginie Grimaldi. Elle divise le livre en plusieurs petits chapitres, comme ça en lisant on ne sent pas fatigué et les pages se sont tournées rapidement. Son style : agréable, amusant, suffisamment familier mais aussi profond si nécessaire. Je n'imagine pas comment elle peut créer un monde des personnes âgées, inventer leurs conversations d'une façon si talentueuse... C'est vrai que je ne me connecte pas souvent aux vieux, par décalage de génération etc... Mais dans le livre, ils deviennent des amis qui nous (les jeunes) partagent plein de choses intéressantes. 

Ci-dessous de très très belles citations : 

"Je n'aime pas les vieux. Si je veux être totalement exacte, ce n'est pas que je ne les aime pas, même si je ne peux pas dire que je les aime, c'est qu'ils me font peur. Ils tutoient la mort, et moi, je préfère la vouvoyer. Je la fuis tellement que j'ai souvent séché les cours d'histoire, parce qu'il m'était trop douloureux d'étudier la vie de personnes qui n'existaient plus que dans les livres. Et puis, il faut bien l'avouer, ils ne sont pas très intéressants. Rien ne ressemble plus à un vieux qu'un autre vieux, un peu comme les bébés ou les caniches abricot. Ils ont tous les mêmes cheveux - qu'ils soient vrais ou synthétiques -, le même dos voûté, les mêmes lunettes, les mêmes tremblements et les mêmes regrets plein la voix."

"Ma mère. Elle raconte les travaux, sa collègue, mon filleul, pour ne pas se raconter, elle. Pas un mot sur mon père, alors que je sais que c'est ce qui l'obsède à chaque instant. Elle a toujours été comme ça, à vouloir nous épargner, ma soeur et moi. Comme si prétendre que le moche n'existe pas pouvait vraiment le faire disparaître." 

"Lorsqu'une personne meurt, ils ne la mentionnent plus devant ses proches, ils deviennent doués dans l'art de trouver nombre de sujets de conversation qui n'ont aucune lien avec le disparu." 

"Certains disent qua la vieillesse est un naufrage, moi je pense que c'est une chance. Un honneur. Tout le monde n'y a pas accès. Et puis, je suis persuadée que ce n'est pas pour rien si elle est difficile; Si la vieillesse était douce à vivre, personne ne voudrait que ça s'arrête. Le fait qu'elle soit si rude rend l'existence moins attachante. La vieillesse a été inventée pour se détacher de la vie." 

"J'essaie de me mettre à sa place. Je jure que j'essaie. Je tente de comprendre comment le travail et quelques chiffres sur le relevé bancaire ont pu prendre le dessus sur la douleur de la personne que l'on aime. J'essaie. Mais j'ai du mal."

"Vous savez, les jeunes de maintenant restent rarement près du nid."

"L'avantage d'une soeur, c'est qu'elle nous aimera toujours. Elle peut ne pas être d'accord avec nous, il lui arrive de nous juger, il se peut même qu'elle rêve d'une autre soeur, qu'on se fâche, mais il y aura toujours cette affection profonde qui lie ceux qui avancent côte à côte depuis leur naissance. Face à elle, je peux faire tomber tous les artifices, me livrer sans ambages, enlever toutes les couches de vernis. Être moi. Une soeur, c'est une amie inconditionnelle."

"La douleur a beaucoup de défauts, mais au moins un qualité : elle réunit."

"Tout le monde n'a pas la chance de trouver la personne qui va l'accompagner toute sa vie et de l'aimer encore comme au premier jour alors qu'on arrive au dernier", m'a dit Elisabeth. "Rien que pour cela, je regrette que la vie soit si courte, a ajouté Pierre. J'aurais bien passé encore un peu de temps avec elle."

"J'ai toujours été comme ça. Les choses ne sont pas encore terminées que je les regrette déjà. J'ai un problème évident avec la fin, qu'elle concerne une plaque de chocolat, une période ou une relation. Alors mon esprit essaie inconsciemment de m'y préparer en lançant des alertes : "Attention, c'est bientôt terminé"; "Profite, c'est peut-être la dernière fois ". Résultat : je ne parviens jamais à apprécier pleinement le moment présent, il y a toujours une part de moi qui joue la rabat-joie. Je suis nostalgique du présent. Et c'est pire avec le passé."

"L'amour était toujours là, bien caché derrière quelques agacements. A force de vivre continuellement avec quelqu'un, on ne voit plus que ses mauvais côtés. C'est comme quand on achète un nouveau vêtement : au départ on l'adore, puis on le trouve fade et on finit par ne plus le supporter. Cela demande un gros effort de ne pas se laisser polluer par les petits détails négatifs. Mais le plus important, c'est de ne surtout pas croire que l'amour doit être parfait. Ce n'est pas rien de partager son quotidien, ses pensées, sa vie avec une personne. Et puis, s'il n'y avait pas le bas, on n'apprécierait pas autant les hauts !"

"L'amour, c'est comme un tricot : on enchaîne les rangs tranquillement, on fait de jolis motifs dont on est fier, parfois on focalise sur une maille manquée. Mais en fin de compte, ce qu'il en restera, c'est un pull-over chaud et réconfortant."

"Si j'avais le choix, je sortirais de mon corps et je le laisserais vivre tout ça sans moi. Si j'avais le choix, je fermerais les yeux et je dormirais jusqu'à ce que ça ne fasse plus mal. Je n'ai pas le choix. Le soleil continue de se lever chaque matin, les vagues continuent de rouler et mon corps continue de fonctionner. Je suis obligée de suivre. On ne peut pas mettre sur pause."

"Le chagrin rapproche ceux qui le partagent. Ca tombe bien, parce qu'il est moins lourd à porter à deux."

"Je ne suis pas à l'aise. Je ne me suis jamais sentie à l'aise dans le rôle de la méchante. Je ne prends aucun plaisir à faire du mal au gens, si désagréables soient-ils..."