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"Ce que j'ai aimé, que je l'aie gardé ou pas, je l'aimerai toujours" [André Breton] . "Je suis au fond de ce que je parais en surface: douce, timide et rêveuse. Même quand la vie se fait cruelle"____ [Erik Orsenna. La grammaire est une chanson douce]
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bouquin | Comment j'écris

 Je lis ce livre parce que j'aime bien l'écriture (vous le savez, non, si vous suivez ce blog 😏), et parce que son titre. L'oeuvre est développé sous forme d'un entretien avec les questions et réponses entre M. Fottorino - Directeur de l'hebdomadaire Le 1, et Leïla Slimani, une écrivain, l'auteur de "Chanson douce". 

Un bouquin vraiment léger qu'on peut finir rapidement. La façon dont M. Fottorino pose les questions est assez vagues, pour que Leïla Slimani puisse se concentrer sur ce qu'elle veut. Je ne lis pas encore Leïla, ses oeuvres abordent des sujets durs et froids que je ne suis pas sure si j'oserai de lire. Peut-être parce qu'avant de devenir une auteure, elle était une journaliste. La manière dont elle a donné les réponses, j'aime bien, elle est directe et claire. Comme Fottorino déclare : 

"Il n'y a jamais un mot en trop, il n'y a jamais un mot pour rien. C'est quelque chose qui a l'air très simple quand on la lit, et puis évidemment, comme toujours chez les grands auteurs, quand c'est simple, c'est que c'est compliqué."  

J'admire les auteurs qui sont capable de maitriser cet art. On n'a pas besoin de raconter des choses compliquées par un ton compliqué. 

Je note ci-dessous quelques points intéressants, comment elle écrit et comment elle raconte ce fait en tant qu'un écrivain et en tant qu'une femme, une mère.

illustré par l'image de mon carnet 😎

Comment elle écrit : 

"Lorsque je me mets à ma table de travail, je ne suis plus une femme, je ne suis plus marocaine ou française, je ne suis même plus à Paris ni quelque part; je suis affranchie de tout, et, finalement, même mon rôle de mère de pèse pas, je ne me regarde pas écrire en tant que mère."

Comment elle se met dans la peau des lecteurs : 

"Je ne cherche ni à distraire ni à installer les lecteurs dans une position confortable parce que, en tant que lectrice, ce n'est pas ce que j'aime en littérature. J'aime, quand je referme un livre, me sentir presque mal, en tout cas perturbée. Avoir le sentiment que ça a changé quelque chose. Donc, c'est ce que je recherche quand j'écris."

Elle parle de Tcheknov, son auteur préféré : 

"A mes yeux, c'est le meilleur manuel d'écriture que l'on puisse trouver parce qu'il y a une très grande simplicité - il y a une apparence, en tout cas, de simplicité. C'est une écriture très claire et très limpide, qui va droit au but. Ce qui me fascine, c'est qu'il est capable en deux lignes de camper un personnage. Par deux, trois détails, vous vous rendez compte que vous savez exactement à quoi il fait référence, qu'il n'a pas du tout eu besoin de rentrer dans des descriptions psychologiques."