Pour vivre et survivre en France, pour quelqu'un qui n'est pas excellente comme moi, c'est pas du tout facile. Il y a les jours où je pleure car les programmes d'étude sont trop lourds, team-mates sont nuls et irresponsables; les jours où je pleure après le refus d'un entretien d'embauche pour lequel j'ai beaucoup préparé. Les jours de déménagement quand moi, tire 2 lourdes bagages, sac à dos plein de trucs, change de ce bus à l'autre métro, puis continue à marcher épuisément. Et les jours où je trouve clairement mon retard par rapport à ceux qui ont le même point de départ que moi.
Mais finalement, mon relevé de note du premier semestre (seul le premier) est le plus haut de la classe. Finalement, au bout d'un été sans repos, stage en pleine semaine, enseigner les cours français supplémentaires le week-end, chercher les postes, postuler, et écrire le mémoire de plus, je suis retenue par 2 entreprises après 4 refus.
Mais l'acceptation ne signifie pas le soulagement. Il faut se préoccuper du dossier pour la demande des papiers administratifs. Se craindre du manque des compétences, se demander quand il y aura le nouveau titre de séjour, ... En France, le dépôt du dossier pour renouveler le titre de séjour est aussi pénible que l'entretien d'embauche, il faut également anticiper toutes les situations qui probablement auront lieu, s'entrainer et apprendre par coeur (voire prendre les notes) des réponses pour chaque situation en espérant que les employés à la préfecture ne rejette pas le dossier. Bref, c'est pénible, et je ne sais pas quand je pourrai finir les inquiétudes et me calmer.
Bien que Vietnam me manque trop, et parfois je ne sais pas ce que je veux vraiment, je veux une vie stable et tranquille, ou la pression et la solitude? En tout cas, au milieu des difficultés, peut-être les gens seront plus braves et résolus? Et je ne quitterai pas la France une fois je deviendrai indépendente et atteindrai un certain succès pour moi-même. Pendant une première année en France, les choses se tournent des centaines dégrées. Je connais que, je me rappellerai tellement, apprécierai tellement des périodes de la jeunesse que j'ai choisi à passer en France, à Paris, celles qui m'enseignent des leçons pour que je grandisse.
I don't know whether life is fair, but we just need to keep fighting and keep fighting until our last breath.